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Julie et Cécile, EU Aid Volunteers au Ghana

CES volet Aide Humanitaire
Ghana
5 mois
Ghana Developing Communities Association (GDCA)

Dans le cadre du projet Support Humanitarian Action for Resilience and Empowerment (SHARE) du programme EU Aid Volunteers, Julie et Cécile ont été déployée 5 mois au Ghana à GDCA. Elles reviennent chacune leur tour sur leur expérience…

Julie, recherche de fonds

« Je m’appelle Julie Deleligne et je fais partie du programme de volontaires de l’aide humanitaire européenne (European Union Aid Volunteers – EUAV). C’est dans ce cadre que j’apporte mon soutien à l’association Ghana Developing Communities Association (GDCA) en matière de renforcement stratégique pour la recherche de fonds.

Je suis arrivée pour travailler au Ghana au début du mois de juillet 2022. Lorsque je suis arrivée à Tamale (au nord du pays), j’ai directement été accueillie par l’équipe. J’ai d’abord rencontré Philip, mon manager, et Osman le directeur exécutif de l’association qui m’ont chaleureusement présentée au reste de leurs collègues. Ils se sont assurés que l’autre nouvelle volontaire et moi soyons à l’aise et ont pris soin de tous les détails de l’installation dans notre nouvelle maison.

Le premier jour où je me suis rendue au travail, lors de ma réunion de présentation, j’ai reçu un récapitulatif de toutes les actions mises en place par l’association. Puisque j’avais déjà travaillé en ligne deux mois avant mon arrivée à Tamale, j’en connaissais déjà certaines, mais être confrontée à tou.tes les chargé.es de projets m’a aidé à réaliser à quel point leur impact était important. Des projets liés à la gouvernance locale aux problématiques de jeunesse, j’ai vite compris que j’allais beaucoup apprendre.

Petit à petit, j’ai compris comment fonctionnait GDCA. J’ai pu participer à des visites de terrain avec certain.es de mes collègues, ce qui m’a aidé à mieux comprendre les objectifs des projets. J’ai eu la chance de rencontrer les bénéficiaires et passer du temps avec les chargé.es de projet et les bénévoles dans les districts. J’ai aussi été invitée à participer à différents évènements et conférences où j’ai pu rencontrer d’autres partenaires de l’association et en apprendre plus largement sur les contextes d’intervention.

Prendre part à ces activités m’a permis de me sentir maintenant capable d’ajouter ma touche au tableau. Je me sens plus à l’aise pour échanger avec les autres, faire preuve d’initiative ou donner mon opinion. J’ai encore beaucoup à apprendre mais je sais que l’équipe sera toujours disponible et m’aidera à faire face à quelque problème que ce soit.

Mes tâches quotidiennes consistent à développer une stratégie de levée de fonds sur cinq ans qui rassemble toutes les idées, ressources et expériences de GDCA en les mêlant à des méthodes de levée de fonds efficaces. Pour cela, je travaille principalement avec le comité de recherche de fonds qui consiste en une équipe de cinq à sept personnes du bureau et de l’équipe de direction. Ils.elles partagent avec moi leur expérience, leurs besoins et leurs attentes et j’essaie ensuite de les organiser et les coucher sur papier. Je réalise aussi certaines missions de communication, comme la gestion partielle du site internet.

Si je devais rentrer demain en emportant une seule chose avec moi, ce serait cet esprit familial qui rend le travail avec GDCA si spécial. Comme le dit souvent Alhaji Osman (le directeur de l’association), « Rire est la partie la plus importante du travail, parce que sans cela rien de sérieux ne peut être fait ».»

 

Cécile, de l’architecte à l’assistante en ressources humaines

Ayant travaillé dans une entreprise française pendant deux ans, j’ai eu l’occasion de connaître la culture du travail française, avec ses avantages et ses inconvénients. En arrivant au Ghana, j’ai eu une opportunité inhabituelle de passer du métier d’architecte – qui était mon domaine d’étude initial – à celui d’assistante en ressources humaines à la GDCA.

Travailler dans le domaine des ressources humaines m’a donné une vision large et globale de la culture du travail que l’on peut observer dans une organisation ghanéenne de base.

Venant d’une société guidée par la nécessité d’obtenir des résultats, travailler dans le système ghanéen peut être assez déroutant au début. Les habitudes de travail, qui sont le reflet de la société, sont le résultat de mentalités et de valeurs très différentes.

Un exemple frappant est le fait qu’ici, en tant que membre du personnel, vous ne serez pas seulement considéré par votre productivité et votre efficacité. Oui, vous fixez des buts et des objectifs. Mais ce qui compte, ce n’est pas seulement ce que vous avez réalisé, mais aussi les conditions dans lesquelles vous avez pu le faire. Votre capacité à faire preuve de respect envers vos collègues, à comprendre leurs besoins, à vous adapter à leur rythme de travail sera fortement valorisée et mise en valeur.

La flexibilité est également très appréciée. Les employés sont plus libres d’organiser leur planning de travail et, par conséquent, peuvent trouver un meilleur équilibre entre vie personnelle et
professionnelle. La séparation entre le travail et la vie personnelle n’est pas aussi nette que ce à quoi nous sommes habitués.

La résilience est une autre composante essentielle du travail. Les difficultés ne sont pas considérées comme des problèmes mais comme des « défis » qui finiront par être surmontés. Lorsque les choses ne se passent pas comme prévu, il y a toujours de la place pour l’improvisation et de l’énergie pour de nouvelles initiatives. Les défis ne génèrent pas un stress insurmontable, mais exigent une capacité d’adaptation et de la créativité.

Aucun environnement de travail n’est idéal. Où que vous soyez, la gestion des ressources humaines comporte toujours certains niveaux de dysfonctionnements qui peuvent entraîner des malentendus entre collègues, un manque de motivation, des frustrations, etc.

Mais travailler dans un environnement où la performance personnelle n’est pas la seule source de motivation et où la compétition n’est pas la clé du succès est agréable et, d’une certaine manière, plus sain.

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