Marion, 12 mois auprès de la jeunesse géorgienne et d’Erasmus+

Je m’appelle Marion et j’ai eu 26 ans durant ma mobilité dans le cadre du Corps Européen de Solidarité. C’est grâce à ce dispositif que je me trouve en Géorgie depuis mai 2022 et que je suis volontaire auprès d’une ONG locale appelée Youth Association DRONI. En tout, j’aurais donc passé presque 12 mois à Tbilissi, la capitale de la Géorgie.

Travailler avec la jeunesse et Eramsus+

Mes missions auprès de DRONI ont été extrêmement diverses et j’ai beaucoup appris : j’ai animé des ateliers avec des jeunes géorgiens, découvert et pris activement part à différents volets du programme Erasmus+, j’ai notamment apporté mon aide lors d’échanges de jeunes et de formations pour les travailleurs de jeunesse et pris part à la rédaction de projets européens. À travers ces activités, j’ai développé de nombreuses compétences et découvert des outils que je ne maîtrisais pas auparavant comme par exemple Excel, Canva, Google Drive…

Ces activités m’ont permis de travailler avec les autres volontaires accueillis chez DRONI, mais aussi avec ceux accueillis par le Youth Center du district de Ponichala. Ensemble, nous avons mis en place plusieurs ateliers pour les jeunes géorgiens, à Tbilissi, mais aussi dans des zones plus éloignées ou rurales. À travers ces ateliers, nous souhaitions faire connaître les possibilités offertes par Erasmus+, notamment le volontariat, afin d’encourager ces jeunes à effectuer une mobilité, à acquérir des compétences dans une langue étrangère et éventuellement à ouvrir leur champ des possibles : la majorité des jeunes géorgiens viennent de familles modestes et peu d’entre eux pensent avoir accès à l’international.

« je suis plus à l’aise dans mes relations avec les autres »

Mon engagement dans ce projet a donc été motivé par différentes raisons, je souhaitais à la fois développer mes compétences professionnelles et m’intégrer au monde du travail, et tenter d’apporter mes compétences et mon savoir à une organisation d’accueil et son public. Aujourd’hui, je n’ai toujours pas de plan de carrière précis, mais j’ai une idée plus claire des missions et des taches que je peux accomplir dans le cadre du travail, tout en ayant découvert le milieu associatif et l’importance des actions de solidarité.

J’ai bien sûr rencontré des difficultés durant ma mobilité, tant personnelles que professionnelles, mais l’accompagnement des structures d’envoi et d’accueil m’a permis de les surmonter et de mener à bien mon volontariat et dans les meilleures conditions possibles.

Cette expérience m’a beaucoup enrichi et elle m’a surtout apporté une plus grande confiance en moi

Cette expérience m’a beaucoup enrichi et elle m’a surtout apporté une plus grande confiance en moi, je suis plus à l’aise dans mes relations avec les autres, surtout dans le cadre professionnel ou je peux désormais négocier, poser mes limites et faire entendre mes besoins, chose qui m’était très difficile auparavant. Je me sens également bien mieux équipée pour trouver un emploi et mener mes projets personnels.

Enfin, une anecdote qui résume plutôt bien mon intégration en Géorgie : lors d’une formation que nous organisions avec DRONI près de Tbilissi, des participants Turcs m’ont demandé d’où j’étais originaire. J’ai répondu automatiquement et avec beaucoup de naturel que j’étais géorgienne, ce qui a beaucoup fait rire mes collègues, mais moins les Turcs qui ont pris cela pour un mensonge volontaire, en réalité cette réponse m’a totalement échappée.

Et aujourd’hui…

Aujourd’hui, je compte passer encore un peu de temps en Géorgie, mais aussi prendre part à plus d’activités avec Erasmus+ et l’Europe. Je souhaite notamment partager mon expérience du volontariat avec des jeunes éloignés de la mobilité internationale.

Après ce volontariat, j’ai également eu quelques propositions professionnelles, notamment pour animer des formations, et je m’apprête donc à partir pour une semaine en Finlande afin de former des jeunes à contrer les discours de haine et à faire connaître leurs droits !