Rachida, Service Civique en Bosnie-Herzégovine
Dobar dan !
Moi c’est Rachida, et du haut de mes 22 ans, je rêve de découvrir le monde.
Suite à l’obtention de ma licence j’ai décidé de faire un break pour voyager. Après quelques mois de recherches et une prise de contact avec l’ADICE, me voilà engagée pour un Service civique de 9 mois en Bosnie-Herzégovine.
21 mai 2016, c’est le grand jour. Avec l’autre volontaire qui partira avec moi, nous voilà à Bruxelles dans notre bus, direction la Bosnie. C’est parti pour 27h de bus et ses premières rencontres. En effet, le bus étant rempli de bosniens expatriés venus travailler en Europe, ce fut donc l’occasion d’échanger. Ils étaient pour la plupart étonnés de notre projet d’être volontaires en Bosnie alors qu’eux se voyaient obligés de quitter leur pays pour trouver un emploi. Alors que j’appréhendais un peu ce trajet, je fus touché par la chaleur des bosniens et leur gentillesse.
Il est presque midi le lendemain lorsque nous arrivons à Sarajevo. Mais il nous faudra encore 4h de bus jusqu’à l’association Orhideja à Stolac, petit village du sud au milieu de montagnes et lieu de notre mission. Après 2 jours de trajet donc, rencontre avec la responsable et les membres de l’association, majoritairement féminin.
L’association se bat effectivement pour développer le travail des femmes (grâce à l’existence d’une coopérative agricole notamment), leurs droits et a installé un centre social pour leurs enfants. Elle propose également la vente de produits artisanaux (confitures, spécialités locales, savons et huiles essentiels..) ainsi qu’une maison d’hôtes. Mais c’est en réalité bien plus que cela.
Dans un contexte difficile et marqué par son passé, Orhideja se veut une structure de cohésion et d’unité, au-delà de tout caractère religieux ou ethnique; un petit espace de liberté où chacun peut venir et discuter autour d’un café s’il le souhaite.
Mes missions touchaient principalement à la communication de l’organisme. Mise à jour du site web, de la page Facebook, réalisation de flyers, participation à la vente des produits artisanaux… ces tâches me permettaient de pratiquer mon anglais mais aussi de découvrir une nouvelle langue: le bosnien, tout en ayant la chance d’exercer mon métier de communicante dans un contexte international et à travers de nouvelles méthodes de travail.
Mais ce fut aussi beaucoup de travail avec les femmes de l’association autour de la transformation des fruits et légumes reçus des producteurs locaux et à la gestion de l’auberge. Presque toutes les activités se réalisaient en équipe, favorisant la bonne ambiance et l’intégration de tous.
Pour moi, cette expérience fut surtout un enrichissement personnel et culturel. J’ai tout d’abord rencontré des personnes exceptionnelles et un peuple accueillant, curieux d’échanger. J’ai également eu la chance de voyager en Croatie et au Monténégro, l’occasion de découvrir un peu plus les Balkans, de rencontrer de nouvelles personnes, une nouvelles culture, une nouvelle langue.
J’ai également découvert un autre style de vie, assez tranquille. Les gens prennent leur temps en Bosnie, un peu trop parfois, mais l’on prend rapidement le rythme « polako, polako » (doucement, en bosnien).
Mais cela m’a surtout conforté dans mon idée de voyager et découvrir le monde, l’une de mes motivations premières lors de mon engagement. Je pense réellement qu’un projet de mobilité est une expérience extrêmement bénéfique que ce soit au niveau personnel (gagner en autonomie, découvrir une autre culture, apprendre une langue, s’ouvrir, prendre de la distance par rapport à sa propre culture et à soi-même…) que professionnel (les activités très variées permettent de faire le point sur ce qui nous intéresse vraiment).
Aussi, du point de vue professionnel, cette mobilité m’a permis d’enrichir mon CV d’une expérience à l’étranger et de m’améliorer en anglais, même si je reste insatisfaite de mon niveau (ce fut d’ailleurs ma principale difficulté lors de ma mission).
C’est aussi pour cela que, dès mon retour, je me suis inscrite à des cours d’anglais avant de repartir vers d’autres horizons, et en attendant de reprendre un master la rentrée prochaine.
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