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Amélie, Service Civique en Belgique

Service Civique

Je m’appelle Amélie, j’ai 23 ans et j’ai effectué un service civique international à l’association Dynamo International dans la commune d’Uccle, à Bruxelles en Belgique, pendant 8 mois.

Mon service civique a été un peu particulier puisque au départ, je devais être volontaire dans une autre structure que celle où j’ai travaillé. J’étais sensée aider à la communication de Traces de rue, une association bruxelloise qui gère la plateforme nationale des travailleuses et travailleurs sociaux.ales de rue de Belgique francophone. Cependant, étant donné le départ en congé prolongé de la responsable, j’ai finalement effectué mon service civique à l’association Dynamo International, toujours à Bruxelles.

L’organisation a deux grandes branches, la Mobilité et le Réseau. La Mobilité est composée de travailleuses et de travailleurs qui aident les jeunes à trouver des projets à l’étranger tandis que la branche « Réseau » est en charge de la coordination du réseau international de travailleuses et de travailleurs sociaux.ales de rue.

Pendant mon service civique, j’ai eu l’occasion de travailler avec les deux branches, même si j’ai davantage côtoyé le Réseau où j’ai surtout aidé sur des tâches liées à la communication. Ces 8 mois m’ont permis de faire plein de choses très différentes les unes des autres : j’ai géré la rédaction et l’envoi des newsletters du Réseau mais j’ai aussi participé à l’organisation et à l’animation d’un camp (une sorte de colo) sur la thématique du genre, j’ai été bénévole dans des festivals, j’ai participé à une formation consacrée au travail social de rue, j’ai interviewé des professionnel.les du travail social belge pour en tirer un rapport sur le secret professionnel dans leur activité… En bref, je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer.

L’idée de faire un service civique me trottait dans la tête depuis un moment déjà donc lorsque j’ai dû repousser d’un an un échange universitaire au Canada à cause de problèmes liés à l’obtention de mon visa, je me suis dit que ce serait le bon moment pour le faire. J’avais à cœur de participer à un projet qui avait du sens à mes yeux, tout en retrouvant un peu d’autonomie après quelques mois de retour chez mes parents.

J’ai profité de ma mobilité pour me remettre au sport et me lancer des défis. J’ai ainsi participé aux 20 km de Bruxelles, que j’ai bouclés en courant alors même que ça me paraissait impossible encore la veille de la course. C’est sans aucun doute l’expérience qui m’a rendue le plus fière au cours de ces 8 mois.

Je crois que la plus grosse difficulté, je l’ai rencontrée dans l’appartement communautaire où je vivais, et que je partageais avec d’autres volontaires venus de pays différents. Il était situé juste au-dessus des bureaux de Dynamo International donc d’une part c’était difficile de séparer le cadre privé du cadre de l’association, d’autre part, la vie en communauté n’a pas toujours été simple mais je crois que j’ai fait de mon mieux pour garder l’esprit ouvert et que c’est ce qui m’a aidée à surmonter cette difficulté.

Depuis un certain temps déjà, je voulais avoir une expérience significative au sein d’une association et grâce à mon service civique chez Dynamo International, ça a été le cas. Aussi, si j’avais déjà fait plusieurs stages longs, je n’avais jamais eu autant d’autonomie dans mes tâches, ni de responsabilités. Pour ces deux raisons, je pense que cette expérience m’aidera beaucoup dans ma vie professionnelle.

Par ailleurs, sur le plan personnel, elle m’a mise au contact d’un monde militant que je connaissais très peu jusqu’alors. Ces 8 mois m’ont vraiment donné envie de m’informer, de lire et de m’engager d’une manière ou d’une autre dans la vie associative.

En arrivant, j’ai pris beaucoup de temps à assimiler la bise à la belge (un bisou sur la joue droite). Pendant plusieurs semaines, j’ai eu du mal à m’y faire et à intégrer cette habitude. Pourtant, depuis mon retour en France j’ai du mal à reprendre le pli des deux bises françaises.

« C’est en revenant à un endroit où rien n’a bougé qu’on se rend compte à quel point on a soi-même changé » de Nelson Mandela. Sur le moment, comme j’étais en Belgique dans une culture finalement assez proche de la culture française, je ne me suis pas forcément rendu compte de ce que m’apportait mon expérience de mobilité à l’étranger. Je crois que ce n’est que depuis que je suis rentrée que je commence à mesurer l’impact que ces 8 mois ont eu sur moi.

Aujourd’hui, je m’apprête à repartir à l’étranger, dans le cadre de mes études cette fois-ci, puisque je vais étudier pendant deux semestres au Canada.

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