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De l’envie d’ailleurs à la Macédoine du Nord : L’expérience de volontariat de Wilhelm

Corps Européen de Solidarité
Macédoine du Nord
1 mois
VCS

Je m’appelle Wilhelm. Jeune homme en quête d’expérience et féru des différentes cultures du monde, je recherchais des moyens de pouvoir apprendre et grandir dans un environnement nouveau. Mon but était de m’adapter, de me confronter à d’autres perspectives et de trouver ma place dans ce grand monde. En quelques mots, j’avais une soif de voyager !

 

 

J’ai longtemps cherché une structure qui me permettrait d’assouvir ce besoin, mais comme je n’avais pas d’idée très précise de l’activité exacte à laquelle je souhaitais participer (outre le fait de me rendre généralement utile) la plupart des organismes d’aide à la mobilité ne correspondaient pas à mes attentes.

C’est par hasard que je suis tombé sur l’association ADICE, qui offrait des services collant beaucoup mieux à mes besoins. Quelle chance qu’elle se trouve dans ma région du Nord ! Avec les membres de l’association, j’ai passé des entretiens pour définir mon profil, mes besoins, mes capacités et ce que j’espérais tirer de mon expérience. L’objectif étant de trouver une opportunité, de se développer, de mieux se connaître et de trouver son chemin.

Comment as-tu trouvé et choisi cette mission ?

Je n’avais pas d’objectif très précis pour ma mission, seulement l’envie de partir et de me rendre utile. Je suis donc resté relativement ouvert aux propositions.

Quand on est dans mon cas, il est difficile de partir en mobilité, car les organismes et programmes d’accompagnement se penchent souvent sur votre profil uniquement lorsque vous avez déjà un projet défini ou une mission spécifique en ligne de mire. Par exemple, avoir déjà passé un entretien pour être stagiaire dans une entreprise particulière à l’étranger et avoir simplement besoin d’aide au financement du voyage (du moins, c’est ce que j’en avais compris).

Avec l’ADICE, j’ai détaillé mes motivations, mes besoins, mes attentes, mes compétences, etc. À partir de là, j’ai été notifié d’une opportunité qui pouvait potentiellement coller, et que j’ai acceptée.

J’ai ensuite assisté à des réunions d’information, passé quelques entretiens et j’ai été guidé à travers les démarches de « paperasse » avec lesquelles j’ai habituellement du mal.

La mission s’est tenue en Macédoine du Nord, où j’étais volontaire pendant le Festival Olympique de la Jeunesse Européenne (FOJE). Je pense que la mission m’a été suggérée en raison de mon expérience précédente en tant que volontaire durant les JO de Paris en 2024 et de mon intérêt exprimé pour la culture grecque, qui n’est pas si loin sur la carte et partage un peu d’histoire.

Le pays en lui-même est assez méconnu, ce qui pourrait être dit de la région des Balkans en général. J’ai donc fait quelques recherches supplémentaires sur l’état de la nation. J’ai ainsi appris qu’elle était partagée par deux religions majeures, chrétienne orthodoxe et musulmane, en proportions quasi égales, et j’ai aussi découvert son gros problème vis-à-vis du recyclage.

 

 

À quoi ressemblait une journée type dans ta mission ?

Les premières semaines ont été dédiées à la préparation et à la prise d’information.

Nous étions arrangés par groupes de 4 à 5 personnes par chambre, pour une poignée de dortoirs, filles et garçons séparés. Nos emplois du temps n’étaient pas fixes et l’on devait se tenir prêt à participer à toute mission où il manquerait de la main-d’œuvre.

Ceci dit, on avait toujours amplement le temps de déjeuner, donc pas eu besoin de constamment redouter un réveil trop matinal, sauf quelques exceptions.

Assez souvent, on était libre de choisir son activité en s’inscrivant sur un emploi du temps en ligne. Beaucoup de choses étaient communiquées en ligne, il fallait toujours garder un œil !

Nous étions souvent conduits directement par taxi ou par bus à nos lieux de travail (idem pour le retour), mais il n’était pas rare que l’on doive marcher également (ce qui ne me faisait nullement peur, étant randonneur chevronné).

J’ai pu faire un peu de tout : de la collecte de goodies à l’aménagement de salles, du nettoyage, des débats pour proposer de nouvelles initiatives écologiques, guider les personnes, tenir un stand, etc.

Le soir, les volontaires étaient libres de se promener en ville ou de vaquer à toute autre occupation. Les dortoirs nous restaient ouverts jusqu’à assez tard, à condition que l’on reste responsables.

 

Un aspect de la mission qui était très différent de ce que tu imaginais ?

Les premières semaines, comme je l’ai mentionné, ont surtout été une phase préparatoire. À part des activités de groupe visant à nous informer et à nous apprendre à nous connaître (très efficaces sur ce dernier point), on a eu pas mal de temps libre, ce qui était utile pour se familiariser avec l’endroit.

La plupart des arrivées s’étant faites le 7 et le festival ne commençant officiellement que le 28, nous avons eu largement le temps de nous acclimater.

Ce qui m’a le plus surpris, c’était l’imprévisibilité de nos emplois du temps. Comme dit précédemment, ils changeaient souvent. On n’était jamais sûr que les prévisions données tiendraient toujours le jour même, un peu comme avec la météo. Les horaires pouvaient même changer la veille ou durant la nuit, sans compter les changements de poste ! Rien de bien méchant, mais tout de même étonnant.

Aujourd’hui, en quoi cette expérience te sert ou va te servir dans ta vie ?

Si je devais retenir une seule leçon de cette expérience, c’est que saisir des opportunités est une bonne chose, mais savoir bien les choisir l’est tout autant.

Un conseil pour bien se préparer avant de partir ?

Personnellement, je recommanderais :

  • De s’écrire un plan d’étapes détaillé pour les voyages, du départ de chez-soi à l’arrivée à son lieu de logement pour la mission, et vice-versa.
  • De connaître des mots de base dans la ou les langues les plus couramment parlées dans la région (« Bonjour », « Merci », « Pardon », etc.).
  • De bien ranger ses affaires dans des compartiments adaptés, loin des affaires des autres, sans laisser d’objets importants à l’air libre (papiers d’identité, monnaie, appareils informatiques…).
  • D’établir des moyens de communication dès son arrivée, en achetant et en activant une carte SIM locale, par exemple.
  • De créer des liens avec d’autres participants au plus tôt, que vous pourrez ainsi épauler et qui vous soutiendront/garderont informés en retour. La plupart des relations se tissent au début de tout séjour ou activité !

À noter que des imprévus peuvent toujours se produire, comme des retards de transports. Il ne sert à rien de paniquer, il y a des régulations en place pour ce genre d’événements : on peut être dédommagé, redirigé vers des détours possibles ou, le cas échéant, même être logé en attendant un nouveau voyage disponible. Dans tous les cas, il faut rester en communication avec toutes les personnes concernées par votre mobilité ou susceptibles de vous aider.

Une fois que vous êtes en mission, restez vigilant et informé de ce qui se passe autour de vous, cela va sans dire !

 

 

Comment s’est passée la préparation avec ADICE avant ton départ ?

J’ai pu assister à plusieurs réunions et entretiens qui m’ont donné de nombreux conseils, vis-à-vis du comportement à adopter, des démarches à entreprendre, etc. Ils étaient vraiment exhaustifs !

Je note en particulier l’utilité des ateliers « ludiques » en réunion présentielle qui m’ont amené à sérieusement réfléchir à comment gérer des situations plus ou moins difficiles. Ils m’ont également donné un avant-goût du degré de communication dont j’aurais l’usage avec les autres personnes, lors de ma mobilité.

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