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Une expérience intérieure et solidaire : 9 mois de volontariat en Arménie

Service Civique
Arménie
9 mois
AVC

Je m’appelle Théo, j’ai 23 ans et je reviens d’une expérience de vie en Arménie qu’il me sera impossible d’oublier.

 

Théo, 9 mois de volontariat en Arménie

 

4 ans se sont écoulés depuis l’obtention de mon Baccalauréat ES, 4 ans durant lesquels j’ai intégré le monde du travail sans faire d’études. Je n’ai jamais vraiment su quoi trouver, vers quoi m’orienter pour enfin être épanoui dans ce que j’entreprendrai. Le volontariat est arrivé un peu comme un coup du sort et le Service Civique s’est avéré être la meilleure décision que j’ai pu prendre. Après de nombreux entretiens avec l’ADICE qui ont su me dégoter la mission parfaite, me voilà donc parti pour 9 mois, à Erevan, en capitale arménienne, pour ma toute véritable première fois hors de la France, sans vraiment savoir où j’allais atterrir et comment aller se dessiner ces prochains mois avec Armenian Volunteer Corps.

C’est un organisme américano-arménien qui accueille des dizaines de volontaires du monde entier en leur offrant un choix de possibilités de placements très grand, tout en leur permettant de
se plonger dans la culture et de profiter et découvrir au maximum de la vie qui les attend ici en Arménie. Je partais dans un premier temps pour moi, pour me découvrir, ressentir des milliers de nouvelles choses qui me feraient sortir de ma zone de confort, mais aussi pour essayer de trouver une voie professionnelle vers laquelle m’orienter à mon retour en France, en apportant l’envie et le savoir que j’étais prêt à donner pour en recevoir le double en retour.

En tout, j’ai pu découvrir de nombreux domaines d’activités différents les uns des autres et j’ai été volontaire pour une dizaine de jobsites :

  • J’ai assisté Eva, une professeure de français à l’Université Européenne d’Arménie où l’on donnait des cours de français à des élèves de différentes nationalités (arménienne, indienne, iranienne…)
  • J’ai travaillé à l’ICC (International Children Center) avec des enfants de 2 à 6 ans, qui s’expriment en arménien tout comme en anglais, une sorte de garderie avant l’entrée à l’école où l’on mettait en éveil leurs sens, leur développement mais où surtout on leur faisait pratiquer leur anglais via des activités adaptées.
  • J’ai été volontaire au Zoo de Erevan, plus précisément au terrarium avec les poissons, les serpents, les reptiles et les rongeurs où j’ai appris beaucoup de choses.
  • J’ai participé sur le plan environnemental, en m’engageant avec GreenLane où j’ai pu m’occuper du jardin, du potager, récolter les graines des fleurs séchées et mettre en place la
    grande cour arrière, au vu d’un grand festival qui s’organisait. Mais aussi dans le Jardin Botanique de Erevan, où j’ai fait des travaux de paysagisme avec de nombreux travailleurs
    arméniens. Ou encore en allant moi-même ramasser les déchets dans les rues ou endroits fréquentés à l’aide de pinces et sacs poubelle.
  • Surtout, j’ai beaucoup agi dans l’aide humanitaire, au moment où les réfugiés du Haut-Karabagh en avaient le plus besoin (dû à la prise du territoire par le pays voisin l’Azerbaïdjan, avec lequel l’Arménie est en tension depuis des dizaines d’années), en travaillant avec la Croix Rouge Arménienne, l’UGAB, World Central Kitchen (préparation de barquettes alimentaires chaque jour destinées à être envoyées dans les villages) ou encore de petits organismes indépendants qui se mobilisent pour aider, en remplissant des boîtes d’aide alimentaire, d’hygiène ou de première nécessité qu’on allait distribuer par la suite directement aux réfugiés de guerre dans les villages.

 

 

Toutes ces expériences m’ont apportées sur le plan professionnel, mais davantage encore sur le plan personnel. Je me sens plus à l’aise avec mon environnement, avec mes pensées et mes actions, je me sens ouvert d’esprit et plus à même de comprendre les lignes importantes de la vie, les enjeux qui entourent l’environnement dans lequel je suis mais surtout de mieux me comprendre moi-même. J’ai eu la chance de faire des rencontres incroyables, qu’il s’agisse du personnel de l’ADICE, du staff qui compose AVC, des volontaires comme moi qui sont venus des quatre coins du globe, des locaux qui ont le cœur sur la main, sans oublier le groupe de français que nous avons créé ici, avec qui j’ai tout vécu et qui sont maintenant mes amis pour la vie.

Car oui, malgré les journées de travail bien chargées, j’ai pu visiter l’Arménie je pense dans son immense majorité. Les monastères, les petits villages et les grandes villes à l’ambiance post-soviétique, le lac Sévan, les rues et les places, les monuments, les cafés et les bars. Tout ça avec d’autres volontaires de l’ADICE présents avec moi et tout plein d’autres français venu faire eux aussi leur Service Civique ou simplement vivre l’expérience, toutes ces personnes m’ont rendu heureux et ces moments ont marqué mon séjour, peu importe l’importance ou la grandeur qu’ils pouvaient avoir.

 

 

Mon expérience a été aussi partagée par le fait que je sois resté dans une famille d’accueil arménienne, de 2 parents et d’Armen, un garçon de 13 ans. Ils m’ont apporté énormément et ont rendu mon expérience encore meilleure, par leur gentillesse, leurs valeurs, leur cuisine, leur joie, leur langue et leur soutien. Ils ont été la famille idéale dont j’ai eu besoin pour m’acclimater parfaitement à mon nouvel environnement et avoir des bases solides pour construire mon projet et mes souvenirs ici.

En parallèle, beaucoup de choses sont proposées par AVC, comme des excursions chaque samedi pour découvrir le pays, des “meetings” dans la semaine pour en savoir plus sur différents sujets de la culture, de l’histoire, de la politique de l’Arménie, des cours de langue arménienne de 4h par semaine, et une aide sans équivoque sur tout ce qui concerne notre suivi et notre bien être pour rendre ce service civique à la hauteur de nos attentes.

 

 

Je suis très reconnaissant de tout ce que j’ai vécu, de toutes les différences culturelles que j’ai découvert, d’avoir osé vivre l’expérience aussi longtemps et aussi loin de chez moi, de m’être lancé dans l’inconnu, d’avoir créé des liens forts avec des locaux arméniens, entre guillemets d’avoir mis ma vie normale, ma vie française entre parenthèses pour totalement ouvrir mes bras à un nouveau monde et me laisser entraîner dans la folie que propose ce genre d’expérience. Même si à l’heure actuelle, mon projet d’avenir reste encore un peu flou, je sais que tout cela m’a énormément apporté et continuera de le faire tout le reste de ma vie. C’est quelque chose qui se vit et se profile tout seul, il ne faut pas forcer les choses ni avoir peur, oser et prendre tout ce qu’il est possible de prendre.

 

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