Sortir de sa zone de confort : gagner en expérience
Il y avait mille raisons pour lesquelles je souhaitais partir à l’étranger dans l’objectif d’effectuer un volontariat. Après avoir obtenu un master en design produit, je ressentais le besoin de voyager pour découvrir d’autres cultures, paysages, savoir-faire, et avant tout, de gagner en expérience avant de me lancer dans le monde du travail.
Ce sont finalement ces envies qui m’ont poussée à faire un Service Civique auprès de l’ADICE, qui a su orienter les missions selon mes besoins. Ainsi, me voilà partie en Arménie pour une durée de six mois, avec devant moi une multitude de missions qui me permettront de développer de nombreuses compétences, aussi bien professionnelles que personnelles.
Un premier voyage
Auparavant, je n’avais jamais voyagé à l’étranger, et encore moins seule. Cette expérience s’est révélée plus riche que je ne l’aurais imaginé, et ce, grâce à l’accompagnement de l’ADICE, suivi de celui d’AVC (Armenian Volunteer Corps), l’organisation d’accueil durant notre volontariat en Arménie. Cet accompagnement a été d’un grand réconfort, car avant même notre arrivée dans le pays, l’organisation nous prend en charge pour nous préparer au mieux à notre volontariat. Ils apprennent à connaître nos envies et nos motivations afin de nous proposer la ou les meilleure(s) mission(s) possible(s), nous trouvent une famille d’accueil pour être immergés au cœur de la culture, et proposent des excursions pour nous faire découvrir le pays, ses campagnes et ses traditions. En allant en Arménie, je ne me doutais pas que j’allais découvrir autant de personnes d’horizons si différents (Australie, États-Unis, Canada, Russie, Iran, Grèce, France,…) puisque AVC accueille des volontaires du monde entier, ce qui en fait l’une de ses particularités.
Photo de groupe avec une partie des volontaires d’’AVC lors d’une excursion
Bien que mes études portent sur le design produit, j’ai eu la chance de pouvoir travailler avec ATP (Armenian Tree Project) en tant que designer graphique, et de renforcer mes compétences auprès d’une merveilleuse équipe dont les valeurs me touchent. Avec cette association, j’ai eu l’opportunité de travailler en bureau mais aussi sur le terrain, chose qui me tenait à cœur pour rencontrer les habitants et être au centre même des actions humanitaires et écologiques. Par la suite, j’ai aussi pris l’initiative de créer un projet avec le soutien d’AVC. Ce projet m’a permis d’expérimenter certaines situations et compétences qui me seront bénéfiques à l’avenir.
C’est finalement avec The Rug Code, une organisation qui promeut les tapis arméniens, que j’ai pu continuer ce projet. Même si celui-ci n’a pas eu le temps d’aboutir, j’ai énormément appris sur les savoir-faire locaux en voyageant dans la campagne arménienne, à la rencontre des fabricants de tapis traditionnels, que j’ai pu voir à l’œuvre.
Aller à la rencontre de la population et leur savoir-faire
La concrétisation de mon premier projet
En parallèle de ces deux principales missions, j’ai participé à plusieurs autres missions de plus courte durée, mais tout aussi importantes sur le plan humanitaire :
- organiser un Noël pour les familles réfugiées du Haut-Karabagh ;
- participer à des événements pour les femmes victimes de violences conjugales ;
- ou encore contribuer à la construction d’une salle de danse pour un village arménien.
Distribution de nourriture à des habitants d’un village arménien, avant la construction de la salle de danse
« À plusieurs reprises, j’ai été invitée à dîner chez des habitants »
En plus des nombreuses sorties et découvertes liées à mes missions, Armenian Volunteer Corps propose des excursions quasiment tous les week-ends. Ces excursions, très variées, nous permettent de visiter différentes régions d’Arménie et de découvrir ses paysages, ses habitants, ses traditions Appréciant les longues promenades et poussée par l’envie de découvrir le pays au maximum, je suis partie à plusieurs reprises en randonnée d’un ou plusieurs jours avec d’autres volontaires. Les excursions proposées par AVC et celles que l’on organise par soi-même sont très différentes, mais toutes enrichissent profondément le volontariat.
À plusieurs reprises, j’ai été invitée à dîner chez des habitants, j’ai échangé autour du dessin avec des artistes, assisté à un regroupement de troupeaux de moutons dans un paysage à couper le souffle, et vécu tant d’autres moments formidables qui témoignent de la générosité du peuple arménien. Je garde un très bon souvenir de tous ces instants de partage et de confiance. Finalement, je n’ai jamais autant voyagé que durant ce service civique. J’ai également eu l’opportunité de découvrir les pays voisins comme la Géorgie et la Turquie. Ces voyages m’ont permis non seulement de mieux connaître un pays, mais aussi toute une région, avec ses enjeux politiques et ses conflits.
L’un des magnifiques paysage que l’on peut observer durant nos mobilités en arménie
En venant en Arménie, je souhaitais continuer de pratiquer mon sport, le judo, afin de m’améliorer et de m’intégrer davantage à la population locale. Une fois sur place, j’ai été confrontée aux différences culturelles entre hommes et femmes, ce qui a parfois été difficile à accepter. Malgré cela, j’ai su dépasser ces différences culturelles, qui se sont révélées enrichissantes. Grâce à cette expérience, je me sens plus forte face aux critiques et au regard des autres, et surtout, j’ai appris à mobiliser mon esprit compétitif dans ma vie quotidienne.
Photo de groupe avec le club de judo avec qui je me suis entraîné durant mon volontariat
« Aujourd’hui, je me sens plus mature »
Une chose est sûre : ce service civique est une expérience qui a marqué ma vie, et chaque moment vécu restera gravé dans ma mémoire. Je ne regrette absolument pas d’avoir suivi mon intuition, malgré les réticences de mes parents, qui avaient peur de me voir partir. Cette expérience m’a donné encore plus le goût des rencontres et des découvertes que l’on peut faire à travers les voyages. Je suis reconnaissante envers l’ADICE de m’avoir offert cette opportunité. Même si mon projet professionnel n’est pas encore complètement défini, aujourd’hui, je me sens plus mature et beaucoup plus confiante pour affronter les difficultés. L’Arménie m’a aussi ouvert des portes, en me permettant d’élargir mon réseau professionnel et personnel.
Charlotte
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