Pensées de Paul, volontaire européen en Slovaquie
« Dimanche 10 juillet 2022, 15h, Zvolen, sur le parking de Lidl, à côté de la gare routière. C’est le point de rencontre. Je ne comprends rien aux mots écrits sur les affiches publicitaires, je n’arrive à les relier à aucune racine étymologique.
Je viens d’arriver en Slovaquie, je ne connais encore de la langue que le bagage du tourisme (salutations, chiffres), mais j’aurai l’occasion d’apprendre à Art Kruh. Je suis là pour un Corps Européen de Solidarité (CES), et je compte bien développer mes compétences non seulement linguistiques, mais aussi pratiques.
Lors de ces quatre mois de CES, l’ambiance a pu sembler chaotique, par moments, mais ce n’est pas comme si on n’avait pas nos bons moments. Avec les trois autres volontaires, il nous fallait nous occuper d’un terrain de deux hectares, « the permaculture way », évidemment, et c’est toute une philosophie à apprendre ! Je connaissais déjà les outils et les gestes, pour la plupart, mais les autres volontaires ne connaissaient rien à leur arrivée, et c’est ensemble que nous avons appris, en pratiquant. C’est ensemble que nous avons déterré les pommes de terre de leurs lignes, en transpirant comme de la glace sous le soleil d’août, et c’est ensemble que nous avons retourné et paillé la terre pour la préparer à un profond sommeil saisonnier, pour la protéger du froid de l’hiver.
On ne fait pas que du jardinage à Art Kruh, loin de là. Si seulement !Art Kruh est le point de rencontre de plusieurs activités : cette année, il y a eu plusieurs « permaculture design courses » pour apprendre à imaginer et à planifier son propre terrain selon ses besoins personnels, mais surtout un youth exchange Erasmus+, lors duquel une vingtaine de jeunes, âgés de 18 à 26 ans et venus de pays différents (est de la Slovaquie, Slovénie, Estonie, Lettonie, Italie) se sont rencontrés et ont cohabité pendant deux semaines pour découvrir les rudiments d’une vie permacole, participer à des ateliers artistiques, et surtout préparer une pièce de théâtre, que l’on a jouée dans un centre culturel de Banska Stiavnica. Même les badauds venus là par curiosité nous ont félicités, et quelques-uns sont venus nous dire qu’ils avaient été touchés par le message de paix que nous avions incarné. Et puis, très important, nous avons célébré la fin de ce youth exchange avec un grand feu sur notre terrain. Nous avons appris que même quand tout s’est passé de manière splendide, et particulièrement après une période riche d’émotions, il était impératif de célébrer la fin d’une histoire par une célébration. C’est la dernière page qu’il faut écrire pour terminer le livre. »
Et si c'était toi ?
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