Ah bon ? Une Colombienne participant à des projets européens ?

Je m’appelle Alexis, une Colombienne trentenaire qui pensait que les projets Erasmus étaient exclusivement réservés aux étudiants européens de moins de 26 ans. Par un curieux hasard, j’ai trouvé les stages professionnels Erasmus + sans restriction d’âge ou de nationalité, et l’ADICE pour me conseiller et m’accompagner dans cette aventure. J’ai effectué un stage de trois mois (mai – juillet 2023) au sein du MEP Europrojects Granada à Grenade, en Espagne.

Une ville envoutante

Les ingrédients de Grenade sont l’histoire, la diversité culturelle, la nature, la danse et le soleil. Cette ville a été le siège d’un important empire musulman pendant un peu plus de sept siècles, ce qui explique ses teintes arabes dans l’architecture et les noms de rues. Elle abrite également la ville fortifiée de l’Alhambra, l’un des monuments les plus visités d’Europe, considérée par beaucoup (dont moi !) comme la huitième merveille du monde contemporain.

Une entreprise bienveillante

MEP Europrojects Granada est une société privée qui organise et met en œuvre des projets européens de mobilité professionnelle au départ et à destination de Grenade. Son principal groupe cible est constitué d’étudiants âgés de 16 à 25 ans, originaires de Roumanie, d’Italie et de Pologne et, dans une moindre mesure, d’autres pays tels que la République tchèque, la Hongrie, la France ou l’Estonie. L’entreprise organise des stages, des séjours d’études, des cours de langue, des activités culturelles et des excursions à Grenade et dans ses environs.

J’ai fait partie d’un pool de stagiaires : 5 Italiens et 3 Espagnols, dont deux « granaínos », mais au cours de mon stage, certains sont partis, d’autres sont arrivés et, à la fin, nous n’étions plus que trois. C’est une équipe de travail jeune et relativement petite : cinq coordinateurs de projet, nous les stagiaires et les directeurs qui viennent une fois par semaine.

Il y a une bonne ambiance de travail, tout le monde est à l’écoute, les collègues nous expliquent les tâches et on peut négocier la répartition hebdomadaire du travail, car ils accordent beaucoup d’autonomie aux stagiaires.

Au début, j’ai remarqué que tous les stagiaires se voyaient confier les mêmes tâches, quel que soit leur parcours. Au cours de ma deuxième semaine, j’ai parlé à mon tuteur pour lui proposer de faire du « jobshadowing » avec lui et son équipe afin de me rapprocher du travail de gestion de projet Erasmus+, l’un des principaux objectifs de ma mobilité. Sa réponse a été positive et j’ai pu passer un peu de temps à travailler avec eux tout en apprenant la rédaction de propositions, le financement et la création de documents finaux.

Quelques défis pendant ma mission

• Apprendre à travailler en équipe car j’avais toujours travaillé seule (j’ai été enseignante de langue et freelance de services linguistiques)
• M’adapter aux horaires de bureau en voyant partir les « heures utiles » de la journée
• Supporter des températures allant jusqu’à 42°C, surtout lorsque je devais sortir avec un groupe…

Le verdict définitif

Dans l’ensemble, je me sens très satisfaite de ce stage. J’ai acquis une première expérience dans la coopération internationale, le domaine où j’aimerais réorienter ma carrière. C’était aussi l’occasion de vivre la culture du travail espagnole, de rencontrer un bon nombre de personnes et d’élargir mon réseau de contacts professionnels, tout en découvrant la beauté insolite et la joie de l’Andalousie.

Fun fact : mon nouveau passe-temps consiste à mettre les gens au défi de découvrir ma nationalité. En Espagne, j’ai découvert que je pouvais passer pour une Espagnole, une Libanaise, une Marocaine, une Française et même une Grecque !