Hélène : 6 mois de volontariat au Sea Turtle Rescue Centre en Grèce

Un visiteur m’a dit :  « Merci pour votre engagement, ce que vous faites pour ces animaux est crucial, vous le faites pour nous tous ». C’est à ce moment-là que j’ai réalisé l’impact de ce volontariat, non seulement pour  les tortues marines, mais aussi sur la prise de conscience des visiteurs ! Avez-vous, vous aussi, ce besoin d’être « utile » et d’exercer des fonctions qui ont du sens et qui sont en phase avec vos valeurs ? Pour moi, c’était comme une évidence.

Dans la continuité de mes études, et après plusieurs expériences socio-environnementales,  j’ai décidé de m’investir dans une mission de volontariat en Grèce. Après six mois passés auprès d’une association qui étudie et protège les tortues marines et leurs habitats, il est temps de faire le bilan…

Nettoyage de la tortue «Schiggy », une tortue verte arrivée au centre avec une blessure à la tête

L’idée à l’origine du projet, se sentir «utile»

Après avoir validé mon master en Marketing, Management et Communication, je souhaitais réaliser une mission à impact, me permettant de gagner en maturité sur des sujets socio-environnementaux  tout comme en expérience terrain, d’enrichir mes compétences linguistiques et de bénéficier d’un contexte de travail international stimulant. Les différentes actions menées par ARCHELON, telles que la collecte de données, la protection des populations et de leurs habitats, le sauvetage et la réhabilitation des tortues marines, ainsi que la sensibilisation du public, permettent d’avoir une vision globale, une bonne compréhension des enjeux et d’agir efficacement pour la survie de l’espèce.

De l’idée à la réalisation du projet, mais concrètement, comment y parvenir ?

Grâce au programme du « Corps Européen de Solidarité », j’ai pu concrétiser mon projet, soutenue tout au long de mon expérience par l’ADICE. Le parcours d’accompagnement qu’ils m’ont proposé m’a permis de partir sereine et bien informée, faisant de ce projet une réussite.  

Mon moment préféré : la formation pré-départ, où j’ai rencontré les autres volontaires de l’ADICE. Ils m’ont partagé leurs projets de mobilité et leurs motivations… Hyper intéressant !

J’ai ainsi rejoint l’association ARCHELON pour une mission de six mois, plus précisément au Sea Turtle Rescue Centre, qui s’occupe de la réhabilitation des tortues marines blessées et/ou malades venant de toute la Grèce. En effet, les tortues marines sont, entre autres, victimes de captures accidentelles dans les engins de pêche, d’actes de cruauté, et la présence de déchets plastiques marins affecte notamment leur santé.

Mon quotidien, rythmé par des activités terrain, et de belles rencontres, parfois inattendues

Mes missions au Centre ont été axées sur le travail de terrain et les actions de sensibilisation du public. 

Sur le terrain, je m’occupais au quotidien des tortues blessées et/ou malades en convalescence.  Le travail commençait tôt le matin avec le traitement et le nettoyage des tortues marines et des locaux, le nourrissage et le suivi des progrès de chaque tortue. C’est un travail physique, et en plein été, il faut parfois commencer dès 7h pour éviter les fortes températures ! 

Nous participions également à des activités plus ponctuelles, comme la planification de radiographies, la possibilité d’assister à des opérations chirurgicales, la visite du vétérinaire et bien sûr, lorsque le moment était venu, nous nous chargions également de la « relâche » des tortues en mer, un moment magnifique qui rappelle l’importance du travail effectué au quotidien.

Ma tortue préférée : Noël, qui a été accueillie au centre fin 2023, souffrant d’une infection pulmonaire, et que nous avons soignée durant ma période de volontariat. Elle a pu être la première tortue relâchée de la saison, le 27 mai 2024, et j’ai eu la chance d’y assister, c’était inoubliable !

Je participais également aux actions de sensibilisation et de communication du Centre, en informant les publics sur nos activités. Nous organisions notamment des visites guidées du centre et des campagnes de communication dédiées. En 2022, plus de 11 000 visiteurs du monde entier ont été accueillis.

Bien sûr, mon quotidien était aussi rythmé par les sorties entre volontaires et avec les locaux. Nous étions une dizaine de volontaires au centre et organisions régulièrement des activités telles que baignades, pique-niques au coucher du soleil (mes préférés, j’adore les salades grecques) , bowling, restaurants et bars, musées, opéras, festivals, etc. Athènes est une ville très vivante à laquelle je me suis beaucoup attachée. J’ai même essayé d’apprendre le grec avec une autre volontaire, qui est devenue une de mes meilleures amies, qui l’eût cru?!

Un bilan, mais pourquoi ça s’arrête déjà ?

C’est une expérience unique, pour laquelle je n’ai aucun regret. Les débuts peuvent être difficiles, comme pour moi lors de la première semaine de mission, car il s’agit d’un grand changement d’habitudes, de cultures et de méthodes. Mais après quelques jours, une fois que je me suis sentie plus à l’aise, tout est devenu beaucoup plus positif et festif au quotidien !

Je suis éternellement reconnaissante de l’aide apportée par l’Europe pour réaliser mon projet à l’étranger, à travers le Corps Européen de Solidarité. Je me sens plus proche des valeurs européennes, car je les ai vécues concrètement, et ce serait un honneur de pouvoir continuer à les promouvoir à l’avenir. Aussi, pourquoi ne pas envisager de participer à un prochain projet d’été avec Archelon, pour cette fois-ci protéger les tortues qui viennent faire leur nid sur les plages ainsi que leurs bébés ? J’ai tellement aimé que je pense déjà à y retourner :). 

Pour moi, lorsque l’on est étudiant ou jeune diplômé, c’est le moment idéal pour voyager et/ou démarrer de nouveaux projets. Alors, un conseil : lancez-vous !